Quelles sont les raisons qui nous font s’éloigner de soi-même ?
Si vous vous sentez en décalage interne, en décalage avec le monde, je vais vous proposer des pistes de travail, personnel ou en thérapie.
Pour une lecture plus fluide, je parle ici à la première personne du singulier . Avec le « je », mais ce « je » que j’utilise est la voix individuelle de nombreuses personnes qui éprouvent ce que je décris.
Auteur : Catherine Coker
Table de matière
S'éloigner de soi-même ? Mais qui suis-je ?
La question du « Qui suis-je ? » est ancienne. mais peut être que la vraie question est pourquoi ne suis-je pas moi-même ?
Qu’est ce qui, dans ma vie, mes relations, mes choix, éloigne quelqu’un de cette expérience intime où il se juste, vivant et aligné ?
La question de l'identité en thérapie personnelle
En Gestalt, la personne est un Self. Ce concept renvoie en fait à un processus vivant, un essence qui est en mouvement (pas une essence figée) : un mouvement d’ajustement entre moi, l’autre et le monde.
Il s’exprime à travers mon corps, mes décisions, ma personnalité, et ma dimension spirituelle – cet élan d’âtre au monde avec sens
Et pourtant, combien de fois vivons-nous à distance de cette expérience de soi-même ?
Pourquoi s'éloigner de soi-même ?
Pourquoi nous éloignons-nous de nous-mêmes ? Quelles en sont les causes profondes ? Et surtout, comment peut-on revenir à qui nous sommes, sans compromis ni masque ?
I . L’argument de la pression sociale omniprésente qui justifie de s’éloigner de soi-même
Dans un monde qui valorise la performance, l’image et l’adaptation sociale, beaucoup de personnes finissent par croire qu’elles doivent être différentes de qui nous sommes profondément.
Cette pression de transformation intérieure, souvent silencieuse mais persistante, nous pousse à nous éloigner de notre essence.
Dès l’enfance, on apprend à se conformer. À l’école, dans la famille, puis dans le monde professionnel, des normes implicites nous disent ce qu’il faut être pour “réussir”, pour “plaire”, pour “mériter”.
La peur du rejet ou du conflit
Ces standards et croyances familiales et collectives peuvent concerner le physique, les émotions, le comportement, ou même les aspirations personnelles.
Petit à petit, la personne intègre cette croyance qui dit « ce que je suis ne suffit pas ».
Par exemple, On nous demande d’être plus calme, plus sociable, plus ambitieux, plus performant, moins sensible, moins rêveur, moins « nous ».
La peur du rejet, du jugement ou de l’échec nous amène alors à construire un personnage : celui que nous croyons devoir être pour être accepté.
II/ La comparaison constante qui pousse à s’éloigner de soi-même ?
Les réseaux sociaux exacerbent cette quête de transformation.
Chaque jour, nous sommes exposés à des images idéalisées de vies, de corps, de réussites. Ces images ne montrent presque jamais la réalité, mais elles envoient un message fort : “Voici ce que tu devrais être”. Face à cette avalanche de perfection superficielle, ce que nous sommes semble fade, insuffisant, voire inacceptable.
Nous commençons alors à douter de ta valeur intrinsèque. Et c’est là que le piège se referme :
nous ne vivons plus selon notre vérité intérieure,
mais selon une version fantasmée de nous-mêmes, forgée par des critères extérieurs
Nous perdons le contact avec le corps et le ressenti – là où pourtant le Self se manifeste d’abord.
III. Les blessures invisibles : s’éloigner de soi-même par protection
Parfois, ce sentiment de devoir être autre vient de blessures plus profondes.
Un manque de reconnaissance dans l’enfance, une relation toxique, une critique répétée : autant de petites pierres qui finissent par construire un mur. La cause en est ce que nous appelons en thérapie Gestalt, les Gestalts inachevées. Ce sont les expériences émotionnelles de la l’enfance qui n’ont pas été digérées
La personne décode que son authenticité n’est pas toujours bien accueillie. Alors elle se protège en jouant un rôle.
En Thérapie Gestalt, nous appelons cela le faux Self.
Mais ce masque, aussi rassurant soit-il au début, devient rapidement étouffant. À force de vouloir être quelqu’un d’autre, nous perdons le contact avec notre vrai “je”. « Et plus nous nous éloignons de nous-mêmes, plus nous ressentons ce malaise diffus, ce vide intérieur, cette sensation d’être « à côté de ta vie » ».
IV. L’oubli de notre dimension spirituelle, c’est s’éloigner de soi-même en profondeur
Il s’agit de la déconnexion du sens, du pourquoi de notre existence
Ma philosophie
Je pars du principe que nous sommes d’abord un être spirituel qui cherche à se manifeste dans la matière, dans la relation, dans le choix.
Et que la thérapie personnelle, quand elle est vécue comme un chemin de conscience, aide à réhabiter cette part là de soi.
Conclusion : s’éloigner de soi-même et être soi
Être soi, ce n’est pas se définir.
C’est se reconnaitre dans l’instant où ça vibre juste.
Là où le coeur, l’esprit et l’âme se rejoignent.
Ce moment de clarté, c’est peut être la seule réponse valable à cette question existentielle « qui suis-je ?«
La richesse d'une thérapie personnelle pour cesser de s'éloigner de soi-même
Revenir à soi demande du courage.
Cela signifie faire taire le bruit extérieur pour écouter sa voix intérieure. C’est apprendre à nous connaître sans filtre, à nous aimer sans condition, à accepter tes forces comme tes fragilités.
Ce retour à ce que nous sommes passe par la bienveillance, l’authenticité, l’introspection.
C’est un chemin parfois inconfortable, car il implique de laisser tomber les rôles, les attentes, les illusions.
» Mais c’est aussi le seul chemin vers une liberté véritable : celle d’être pleinement toi, sans justification ni peur » Catherine
La thérapie personnelle soutient l’authenticité
Nous n’avons pas besoin d’être quelqu’un d’autre. Nous n’avons pas besoin de correspondre à un modèle extérieur. La plus belle version de soi n’est pas une copie de ce que les autres attendent, mais l’expression sincère de ce que nous sommes. Alors, au lieu de chercher à devenir quelqu’un d’autre, posez-vous une question simple : comment puis-je honorer, aujourd’hui, qui je suis ?
Les 3 apports de la thérapie personnelle en Gestalt
La thérapie Gestalt, psychothérapie de l’ici et maintenant
Ce retour à l’instant permet de sortir du mental et de nous reconnecter à nos ressentis corporels, émotionnels et relationnels.
» C’est en habitant pleinement le présent que tu redécouvres ce que tu es, sous les couches de protection et d’adaptation. » Catherine
En thérapie personnelle, il y a la sécurité nécessaire pour cesser de se protéger
Vous avez mis en place des mécanismes qui vous ont permis de survivre émotionnellement, mais ils peuvent devenir rigides et vous éloigner de ta vérité intérieure.
Par exemple, si vous avez appris à être toujours gentil pour éviter le conflit, la Gestalt vous aide à reconnaître cette stratégie. Vous pouvez alors ressentir ce que cela coûte, et expérimenter de nouvelles manières d’être plus authentique… sans danger. C’est une invitation à choisir de quitter des schémas automatiques.
Être vu, accueilli, reconnu dans votre vérité, même imparfaite, même émotive… c’est profondément réparateur.
La Gestalt, une thérapie de l’unification
La Gestalt ne cherche pas à vous “corriger” ni à vous imposer une version idéalisée de vous-mêmes. Elle cherche à vous unifier. À remettre du lien entre vos pensées, votre corps, vos émotions, votre histoire. Elle ne vous encourage pas à devenir quelqu’un d’autre, mais à devenir pleinement vous, dans toutes vos dimensions.
C’est une thérapie du « et » : vous pouvez être fort et fragile, joyeux et mélancolique, apaisé et en colère.
En accueillant toutes nos polarités, nous devenons plus vivant, plus complet. vous n’avez plus besoin de choisir entre des fragments :vous redevenez un tout. Nous redevons ce que nous sommes.
En savoir plus sur la thérapie Gestalt : revenir à soi
Tout est possible ici et maintenant
