Lâcher prise y arriver ? Brève déculpabilisante en 5 points

main ouverte pour lâcher prise y arriver

Le lâcher prise y arriver pourquoi ? 

Parce que des événements nous montrent notre impuissance relative. Par exemple, la pandémie de COVID-19, la crise écologique, les conflits géopolitiques ou l’instabilité économique nous confrontent à l’imprévu, à l’invisible, à l’angoisse du vide.

Cela a renforcé le besoin de revenir à soi, de ralentir, de lâcher prise sur l’incontrôlable. Mais y a t-il vraiment des exercices pour y arriver ? ou est-ce des pratiques qui nous permettent juste d’être plus sereins ? 

Sommaire

Le lâcher-prise y arriver, comme un acte de sagesse et de sérénité ? 

Dans une société où tout va vite, où la performance est souvent érigée en idéal, apprendre à lâcher prise peut sembler contre-intuitif, voire inacceptable. Et pourtant, il s’agit là d’une des clés les plus profondes du bien-être personnel et de l’équilibre intérieur.

Toutefois, dans cette même société de consommation, où l’être humain lutte pour tout contrôler, il souhaite aussi contrôler son lâcher prise ! 

Le contrôle et la performance sont des alliés. Le registre du lâcher prise est celui du cheminement. 

Le lâcher-prise y arriver : définition

La définition que j’ai trouvé du lâcher-prise est la suivante : « le lâcher-prise ne signifie pas abandonner, fuir ses responsabilités ou se résigner.

C’est au contraire un acte conscient par lequel on décide de ne plus s’accrocher à ce que l’on ne peut pas contrôler : une situation, une personne, une émotion, une attente. »

Est-ce si simple ? 

Lâcher prise est acceptation et beauoup de qualités

Lâcher prise y arriver, c’est accepter ce qui est, sans vouloir forcer ce qui ne peut pas l’être.

C’est reconnaître nos limites, celles des autres, et du monde en général.

Cela demande du courage, de la lucidité… et beaucoup de bienveillance envers soi-même.

Pourquoi est-ce si difficile de parvenir au lâcher-prise ?

Le lâcher-prise est en fait un état naturel. Il consiste à reconnaitre ses besoins, chercher à les satisfaire et faire ce qu’il faut pour, puis à faire confiance. 

Or, notre mental est programmé pour contrôler, prévoir, comprendre, faire en fonction des expériences passées, anticiper l’avenir pour le maîtriser…

Ainsi, nous avons souvent peur de perdre : le contrôle, une relation, une image de nous-mêmes.

Lâcher prise pour y arriver, nécessite de faire face à cette peur. Bien sûr, il ne s’agit pas de l’ignorer ou de la fuir parce qu’elle nous permet d’être vigilant et tenace.

Mais, lorsque nous savons au fond de nous que nous n’avons pas le contrôle, c’est faire face à cette peur et lui dire : « Je te vois, mais tu ne me gouvernes pas. »

Le lâcher prise est un chemin. 

Lâher prise se produit d’un coup, brusquement.

Mais, il est en fait le fruit d’un cheminement intérieur, émotionnel et relationnel.

Il n’y a pas de recette miracle. Toutefois, des attitudes peuvent nous faciliter ce cheminement et nous apporter de la sérénité.

  • Observer sans juger : quand une situation difficile survient, au lieu de réagir immédiatement, prendre le temps de ressentir ce qui se passe en soi.
  • Pratiquer la pleine conscience : en s’ancrant dans l’instant présent, on réduit la domination du mental.

  • Accepter l’imperfection : en soi comme chez les autres.

  • Exprimer ses émotions : car ce que l’on refoule nous enchaîne, ce que l’on accepte nous libère.

  • Faire confiance : en la vie, en soi, en ce que l’on ne contrôle pas.

Quels sont les facteurs externes qui mettent la pression  : lâcher-prise y arriver est impératif

Prendre conscience que le lâcher prise est une injonction sociétale peut aussi aider votre cheminement vers le lâcher-prise. En effet, le lâcher prise correspond à un élément intérieur d’abandon. 

En Gestalt, un tel abandon est un  ajustement créateur, c’est à dire une nouvelle posture apte et vous rendre heureux. 

Ce cheminement, c’est lui qui nécessite une volonté de votre part. 

Or, certaines pressions externes peuvent nous convenir. Par exemple :

  • Aimer le travail intense et la recherche de toujours plus de performance,

  • Trouver normal d’être toujours disponible  (mails, messages, réseaux),

  • Etre toujours actif, voire hyper actif parce que cela vous fait du bien : parent, pro, ami, citoyen, etc.

Dans ce contexte, le lâcher-prise peut apparaître comme une réponse nécessaire à l’hypercontrôle et à l’hyperconnectivité. Toutefois, ce besoin ne se révèle qu’une fois que vos limites sont atteintes : fatigue mentale, insomnie, burn-out, anxiété, surcharge émotionnelle…

Conclusion de cette partie sur « lâcher prise y arriver comment ? »

Le lâcher-prise est un art subtil. c’est le résultat d’un parcours dosé entre humilité et perspicacité. Humilité pour reconnaitre quand nous n’avons pas le contrôle. Perspicacité pour persévérer dans le sens du lâcher-prise. 

Pour vous aider : reconnaissez vos progrès, félicitez vous de votre mieux être, regardez là où vous ne luttez plus, là où vous ne voulez plus changer l’autre … 

Le lâcher prise y arriver avec la spiritualité ? 

Autement dit, la spiritualité facilite t-elle l’accès au lâcher-prise ?

Voici un éclairage nuancé.

La spiritualité comme facteur de résilience pour lâcher prise

La spiritualité peut apporter un ancrage profond, un sens à l’existence, et une source de réconfort dans l’adversité. Elle joue alors un rôle de ressource psychique, émotionnelle et existentielle, notamment dans les contextes de souffrance, de maladie, ou de deuil.

Arriver au lâcher-prise parce que vous avez :  
  • Un sentiment de connexion à quelque chose de plus grand que soi (Dieu, l’univers, la nature, la vie).

  • Une acceptation de l’impermanence, ce qui favorise le lâcher-prise.

  • Un sens donné à la souffrance : la douleur ne devient pas absurde, elle s’inscrit dans un cadre plus large.

  • Le soutien d’une communauté spirituelle, qui rompt l’isolement.

  • Des rituels et des pratiques (prière, méditation, contemplation) qui apaisent et recentrent.

  • Des valeurs élevées (amour, pardon, compassion, humilité) qui transforment les réactions face aux épreuves.

Par exemple : des personnes gravement malades trouvent la paix en se sentant reliés à une force spirituelle, ce qui améliore leur qualité de vie même dans la douleur.

Facteur de risque de la spiritualité : poser un voile d’illusion sur le lâcher-prise

Mais la spiritualité peut aussi, mal vécue ou dévoyée, devenir un facteur de vulnérabilité psychologique.

Des croyances erronées
  • Une spiritualité de fuite : chercher dans le spirituel une échappatoire au réel, au lieu d’y faire face. Cela peut mener à l’évitement, voire à un déni de la souffrance réelle.
  • La culpabilité spirituelle : penser que l’on souffre parce qu’on n’est pas “assez pur”, pas “aligné”, ou que c’est “notre karma” – ce qui peut aggraver la honte ou l’angoisse.

  • Des discours spirituel toxiques qui mettent la personne en quête de lâcher-prise sous emprise : certains courants (sectaires ou extrêmes) promettent des guérisons miraculeuses, détournent la personne de traitements médicaux ou coupent des relations sociales.

  • Inflation de l’ego spirituel : croire qu’on est “au-dessus” des autres ou “éveillé”, ce qui peut isoler ou mener à des comportements rigides ou autoritaires.

  • Déréalisation : dans certains cas, un usage excessif de pratiques méditatives non encadrées peut provoquer des troubles dissociatifs.

Par exemple : une personne en dépression refuse les soins psychiatriques car elle pense qu’elle doit “élever sa vibration” par la pensée positive ou le jeûne spirituel — cela retarde la prise en charge adaptée et lui fait confondre lâcher prise et comportements inadaptés. 

Conclusion : tout dépend de la posture intérieure

La spiritualité mature, incarnée, enracinée dans la vie réelle est une force immense de résilience.

Faire une thérapie gestalt peut être profondément aidant si vous vous dites “je n’y arrives pas”, surtout si vous voulez retrouver du sens, du lien, et une meilleure conscience de vous-mêmes.

Mais ce n’est ni une obligation, ni une panacée. La psychothérapie Gestalt est un outil parmi d’autres, à choisir librement : quand vous sentez que vous être prêt(e) à explorer, à rencontrer, à vivre autrement et que cette approche vous convient

En savoir plus 

Les bienfaits du lâcher-prise

Lorsque l’on commence à ressentir le besoin de lâcher prise et à pratiquer l’observation dans sa vie, les effets sont déjà profonds :

  • Moins de stress et d’angoisse, car on arrête de se battre contre l’incontrôlable.

  • Des relations plus authentiques, car on cesse de vouloir changer l’autre.

  • Une plus grande clarté d’esprit, qui permet de prendre de meilleures décisions.

  • Une liberté intérieure, qui vient du fait de ne plus être esclave de ses peurs ou de ses exigences.

Depuis quand parle-t-on de lâcher-prise ?

Le terme “lâcher-prise” (traduction de letting go, letting be, ou release) est apparu dans la langue française au XXe siècle, surtout à partir des années 1970.

Mais l’idée en elle-même est bien plus ancienne :

  • Dans le taoïsme (Chine, ~IVe siècle av. J.-C.) : l’idée de Wu Wei (non-agir, agir sans forcer).

  • Dans le bouddhisme (Inde, ~Ve siècle av. J.-C.) : abandon des attachements pour atteindre la paix intérieure.

  • Dans le christianisme mystique : abandon à la volonté divine.

  • Dans le stoïcisme (Grèce, ~IIIe siècle av. J.-C.) : distinguer ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous.

Mais c’est au moment où l’individu devient le centre de son développement (plutôt que la société, la religion ou la tradition), qu’on commence à utiliser le lâcher-prise comme outil personnel de bien-être.

D’autres brèves sur ce que peut apporter la Gestalt thérapie

Catherine Coker, médecine complémentaire à Istres et en ligne

Thérapie Gestalt, Sophrologue, relaxation, cohérence cardiaque

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